Fashion, the environment and green-washing // La mode, l'environnement et le green-washing

Fashion, the environment and green-washing // La mode, l'environnement et le green-washing
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EN FRANÇAIS

Cette semaine sur YOU CAN’T BE MY VALENTINE, on va parler écologie. La semaine dernière, pendant ma summer school à l’institut français de la mode, on a pas mal parlé de développement durable et de l’impact de l’industrie de la mode sur l’environnement. Peu de gens s’en doutent (ou alors c’était juste moi et on admettra pour la suite que je suis un peu perchée), mais l’industrie de la mode est la deuxième industrie la plus polluante au monde, derrière celle de la pétrochimie. Il est donc relativement important d’en parler.

Certaines marques comme Stella McCartney, Andrea Crews etc. ont directement mis l’accent sur leur coté écologique, et ont joué le jeu en essayant au maximum d’influencer l’industrie pour la rendre plus écologique. La marque de la fille du chanteur des Beatles a donc, par exemple, créé des chaussettes en nylon écoresponsable. En plus de ça, elle milite depuis des années pour que l’aspect environnemental soit pris en compte dans le milieu de la mode ; d’après un article du Monde, elle fait mener des enquêtes et se renseigne sur ce qui pollue le plus dans son industrie pour arriver à des produits plus responsables que les autres.

Je sais ce qu’on se dit à ce stade – c’est bien, mais

a)    Stella McCartney c’est cher

b)    Elle ne résout pas tout le problème

c)     C’est quoi le rapport avec le greenwashing ?

Allons-y doucement.

Oui, Stella McCartney, c’est cher – comptez environ 500€ pour une paire de chaussures – donc tout le monde ne peut pas s’habiller écolo. Là, oui, vous avez raison.

Ensuite – elle ne résout pas tout le problème, c’est certain. Cela dit, elle met le doigt sur le problème – et elle essaye de faire bouger une industrie qui est truffée de gens qui veulent faire vendre leurs produits, et qui décident de tout et pour tout le monde depuis longtemps (sous-entendu – certains sont très conservateurs et les choses prennent beaucoup de temps à bouger). En même temps, d’autres marques de jeunes créateurs comme Marine Serre, Andrea Crews et même Veja font un effort dans le sens de la « conscience écologique ».

Le rapport avec le greenwashing fait donc son entrée ici :

Beaucoup sont les marques qui aujourd’hui utilisent cet aspect « biologique » « écoresponsable » etc. pour vendre davantage, sans pour autant avoir vraiment fait un effort de fond sur la production etc.

IN ENGLISH

This week on YOU CAN'T BE MY VALENTINE, we're talking environment. Last week, during my summer school at the French institute of Fashion, we talked a lot about sustainable development and the impact of the fashion industry on the environment. Not many people suspect it (unless it was just me in which case we'll just assume I''m a tad lost), but the fashion industry is the second most polluting industry in the world, after petrochemistry. It is therefore relatively important to talk about it.

Some brands like Stella McCartney, Andrea Crews etc. have directly put the emphasis on their ecological side, and have played by the rules by trying to influence the industry as much as possible to make it more ecological. The Beatles singer's daughter's brand has, for example, created eco-friendly nylon socks. In addition to this, she has been campaigning for years for environmental issues to be taken into account in the fashion world; according to an article in Le Monde, she is conducting surveys and finding out what pollutes the most in her industry to obtain products that are more environmentally responsible than others.

I know what you're thinking at this point-- that's all well and good, but

a) Stella McCartney is expensive

b) It does not solve the whole problem

c) What does greenwashing have to do with it?

Let's take it slow.

Yes, Stella McCartney, is an expensive brand - count about €500 for a pair of shoes - that would mean not everyone can dress green. Yeah, there, you're right.

Then - it doesn't solve the whole problem, that's for sure. That said, she puts her finger on it - and she tries to shake up an industry that is full of people who want to sell their products, and who have decided everything for everyone for a long time (understand - some are very conservative and things take a long time to move). At the same time, other brands of young designers such as Marine Serre, Andrea Crews and even Veja are making an effort in the direction of "ecological awareness".

The connection with greenwashing makes its entrance right here:

Many brands today use this "organic" "eco-responsible" aspect etc. to sell more, without having really made an effort on production.

 

La collection conscious d'H&M est très médiatisée.

La collection conscious d'H&M est très médiatisée.

Prenons l’exemple d’H&M. Comme je me doute que vous ne connaissez absolument pas cette marque, je vais vous la résumer en quelques infos :

H&M est l’un des géants de la fast-fashion (des magasins où les collections se renouvellent constamment et non pas deux fois par an comme dans le prêt-à-porter classique). Évidemment, qui dit fast fashion dit grosse production textile et donc beaucoup de produits qui partent d’un point A à un point B en passant par le reste de la planète 8 fois. Petit plus : vous pouvez maintenant acheter, chez H&M, un t-shirt qui dit « there is no planet B ». Il n’y a pas de planète B.

Let's take H&M for example. 

 As I suspect you know nothing of this brand, I'll summarize it in a few words:

H&M is one of the giants of fast-fashion (stores where collections are constantly renewed and not twice a year as in ready-to-wear). Obviously, fast fashion means big textile production and therefore many products that go from a point A to a point B through the rest of the planet 8 times. A little extra: you can now buy a t-shirt at H&M that says "there is no planet B". There is no planet B.

Le site le vendait ici.

Le site le vendait ici.

D’abord, merci H&M de répondre à une question que les astronautes se posent depuis des années (vous auriez quand même pu nous prévenir avant), et surtout merci pour votre humour qui n’en finit plus. Comment ça ça ne vous fait pas rire ? Parce que moi un t-shirt qui a voyagé plus que moi dans la dernière année, qui a pollué la planète non seulement par la manière dont il a été fait (bonjour les produits chimiques nocifs utilisés dans des usines un peu douteuses au Bangladesh) mais également par la manière dont il a été distribué, ça me fait bien rigoler.

On en arrive au greenwashing, ne vous inquiétez pas.

Le greenwashing, c’est le fait d’utiliser le fait qu’on soit écolo pour vendre des produits, alors qu’on ne l’est pas forcément derrière. C'est un concept tiré du "brain washing", le lavage de cerveau - comme si on nous rabâchait tout le temps qu'il fallait acheter bio etc. 

Je prends H&M comme exemple mais j’aurais pu prendre n’importe quelle autre marque de fast-fashion ou même des marques plutôt haut de gamme, là n’est pas la question. H&M a simplement des marques beaucoup plus médiatisées que d’autres, comme H&M conscious (ça marche aussi pour le « life » de Zara).

Enfin bref, on met l’écolo à la mode, en redorant l'image des marques polluantes - on axe le marketing sur l'aspect "vert" pour, au final, vendre plus de produits.

Julia Faure, fondatrice de Loom, explique à ce sujet qu’en fait aucune des entreprises de fast fashion ne possède leurs propres usines – ils passent par des sous-traitants, qui eux-mêmes passent par des sous-traitants etc. Il va de soi que les usines ne sont pas dans le pays originaire de la marque la plupart du temps, et donc qu’il est compliqué pour les marques de vraiment s’interposer (surtout quand elles ont la pression du ratio vente/quantité produite de vêtements sur la tête, on est bien d’accord).

Ce que j’essaye de dire, c’est que même si H&M ne s’est pas mis au vert derrière ses campagnes surmédiatisées de H&M conscious, ils ont quand même fait un gros effort. Aujourd’hui dans l’entreprise, 220 personnes sont chargées de la section « développement durable ». H&M a aussi, comme beaucoup de marques, créé une charte de responsabilité dans laquelle ils s’engagent en gros à faire en sorte que leurs usines ne polluent pas les eaux et les terres dans lesquelles ils sont implantés (ou du moins de tenter de nettoyer les eaux polluées), et de limiter l’utilisation de produits nocifs comme des substances cancérigènes ou des perturbateurs endocriniens.

On ne va pas se mentir, ces chartes sont ce qu’on appelle du « droit mou », c’est à dire qu’elles n’ont aucune valeur juridique – seules les entreprises s’engagent à les respecter. Dans l’idée, c’est bien, en pratique, c’est un peu moins respecté.

Le problème qui vient ensuite, c’est que la fast fashion consomme énormément d’eau, et que ce n'est pars forcément quelque chose que les industries peuvent ou veulent changer. Comme l’explique Julia Faure, l’industrie représente 79 milliards de mètres cubes d’eau en consommation annuelle, c’est à dire presque 1% de la consommation mondiale.

First of all, thank you H&M for answering a question that astronauts have been asking for years (you could have warned us beforehand), but most of all, thank you for your never-ending humour. Wait, you guys aren't laughing? I mean, in my opinion, a t-shirt that has travelled more than me in the last year, which has polluted the planet not only by the way it was made (hello harmful chemicals used in somewhat dubious factories in Bangladesh) but also by the way it was distributed, well that just kills me.

 

We're getting to greenwashing, don't worry.

 

Greenwashing is the idea of using the fact that you're green to sell products, when you're not necessarily going green at all. It's a concept that stems from "brain washing". 

I took H&M as an example but I could have taken any other fast-fashion brand or even rather high-end brands, that's not the point. H&M simply has brands that are much more marketed than others, like H&M conscious (it also works for Zara's "life").

Anyway, we make the environment look cool, and try to give the brand that we see as very polluting a new image - one of eco-friendly clothing and responsible trade.

Julia Faure, founder of Loom, explains that none of the fast fashion companies actually have their own factories - they go through subcontractors, who themselves go through subcontractors and so on. It goes without saying that the factories are not in the country of origin of the brand most of the time, and therefore it is complicated for the brands to really interfere (especially when they have the pressure of the ratio sale/quantity of clothes produced on their shoulders, I agree).

 

What I'm trying to say is that even though H&M didn't go green behind its overmediatized H&M conscious campaigns, they still made a big effort. Today in the company, 220 people are in charge of the "sustainable development" section. H&M has also, like many brands, created a responsibility charter in which they broadly commit to ensuring that their factories do not pollute the water and land in which they are located (or at least attempt to clean polluted water), and to limit the use of harmful products such as carcinogens or endocrine disrupters.

I'm not gonna lie to you, these charters are what we call "soft law", i.e. they have no legal value - only companies undertake to respect them. In practice, it is a little less respected.

 

The next problem is that fast fashion consumes a lot of water in reality, and that's not really something industries are changing. As Julia Faure explains, industry accounts for 79 billion cubic metres of water consumed annually, i.e. almost 1% of world consumption.

 
Cette eau sert entre autre à la culture du coton, dont une grand partie est cultivée dans des régions qui sont déjà arides, comme l’Ouzbékistan ou la vallée de l’Indus. Du coup, des territoires entiers sont asséchés, avec de graves conséquences environnementales, comme la disparition à 90% de la mer d’Aral.
— Julia faure, Dans un article pour Loom sur le site Medium.
This water is used, among other things, for growing cotton, much of which is grown in regions that are already arid, such as Uzbekistan or the Indus Valley. As a result, entire territories have dried up, with serious environmental consequences, such as the 90% disappearance of the Aral Sea.
— Julia faure, In an article for Loom on Medium.

L'article est disponible ici.

L’Ouzbékistan, au fait? On en arrive à l’étape la plus scandaleuse du parcours – la culture des matières premières dans la chaine de production de ces entreprises de fast fashion.

Il y a quelques jours j’ai passé deux ou trois heures devant un documentaire de France 2 sur la fabrication des t-shirt etc. Des journalistes essayaient justement de remonter la chaine de production pour essayer de capter d’où viennent les matières qui composent nos t-shirts, et surtout si cela correspondait à la mention « made in » qu’on retrouve cousue sur une étiquette qui nous gratte le coté du ventre et qu’on finit par couper de toutes façons.

Je pense qu’on en est arrivés à un stade où tout le monde sait à peu près ce qui se passe dans les usines en Inde, au Bangladesh et où sais-je encore. Mais comme dans l’industrie alimentaire ou technologique, on a tendance à fermer les yeux et à se dire que c’est finalement normal.

Peut-être que si je vous l’explique comme ça, ça ira mieux:

Vous connaissez Maje ? Sandro ? Claudie Pierlot ?

Ce sont des marques assez haut de gamme, chez qui vous paierez environ 160€ pour un jean et 250€ pour une robe. À Paris.

Maintenant, allez devant l’usine qui produit les habits pour ces marques en Inde.

À la sortie, vous les paierez 3€.

Est ce que c’est parce que l’habit n’a pas encore voyagé ou parce qu’il n’est pas fini ? Peut-etre, pourquoi pas. Mais la vraie info dans ce prix, c’est que la personne qui l’a fait dans cette usine, elle sera forcément payée moins de 3€ pour la pièce.

Glaçant, non ? On continue.

On en revient à l’Ouzbékistan.

En Ouzbékistan règne l’une des pires dictatures du monde. Indépendant depuis 1991, le pays compte 31 millions d’habitants qui voient leur presse muselée, leurs droits de l’homme bafoués et une opposition politique interdite. Pourtant, le pays est fondé sur une industrie qui marche très, très bien : la production du coton.

L’Ouzbékistan aujourd’hui, c’est le 6ème plus gros producteur mondial de coton (après les USA), et 2 milliards d’euros par an générés par cette industrie. Qu’est ce qui rend le coton Ouzbèk si intéressant ? Il est ramassé à la main, et ne contient donc que très peu de saletés. Les fibres ne sont pas cassées par la machine qui les ramasse dans les autres pays, donc le fil qui sera produit ensuite sera beaucoup plus résistant. D’un point de vue « chimique », il est vrai que le coton est assez pur et donc quasiment biologique.

Là où ça coince un peu niveau éthique, c’est quand on réalise que les personnes qui ramassent le coton ne le font pas par pur plaisir d’être penché pendant plus de 6 heures d’affilée pour ramasser des petites fleurs, mais parce qu’elles y sont forcées. En effet, les fonctionnaires du pays (des travailleurs publics donc, comme des médecins, des infirmières, des enseignants etc.) sont réquisitionnés le matin, escortés par la police jusqu’au champ, ou ils restent pendant tout le temps de la saison de la récolte. Ils dorment dans de vieilles écoles, dans des dortoirs recréés pour l’occasion, et se douchent avec des petites boites pendues dans le « jardin » à côté. Ils ne sont évidemment pas ou peu payés pour ce qu’ils ramassent. Certains travailleurs viennent remplacer leurs parents, qui eux doivent travailler pour gagner un salaire – ce sont souvent des enfants. Toutes ces informations, vous pouvez les retrouver dans cette vidéo, disponible gratuitement sur Youtube :

The article is available here.

Uzbekistan, by the way? This brings us to the most scandalous stage of the journey - the cultivation of raw materials in the production chain of these fast fashion companies.

A few days ago I spent two or three hours in front of a french documentary about t-shirt making and so on. Journalists were just trying to go up the supply chain to try to capture where the materials that make up our t-shirts came from, and especially if it corresponded to the mention "made in" that we find sewn on a label that scratches the side of our stomach and that we end up cutting anyway.

I think we've reached a point where everybody knows pretty much what's going on in the factories in India, Bangladesh, and where I still know. But as in the food or technology industry, we tend to close our eyes and say that this is ultimately normal.

Maybe if I explain it to you like this, it'll get better:

You know Maje? Sandro? Claudie Pierlot?

 

These are fairly high-end brands, where you will pay about 160€ for jeans and 250€ for a dress. In Paris.

Now, go in front of the factory that produces the clothes for these brands in India.

At the exit, you will pay 3€ for the same dresses.

Is it because the dress hasn't travelled yet or because it's not finished? Maybe, why not. But the real info in this price is that the person who made it in this factory will necessarily be paid less than 3€ for the piece.

Icing, isn't it? Let's keep going.

We're back to Uzbekistan.

One of the worst dictatorships in the world reigns in Uzbekistan. Independent since 1991, the country has 31 million inhabitants who see their press muzzled, their human rights violated and political opposition banned. Yet the country is based on an industry that works very, very well: cotton production.

Uzbekistan today is the 6th largest cotton producer in the world (after the USA), and 2 billion euros per year generated by this industry. What makes Uzbek cotton so interesting? It is hand picked and therefore contains very little dirt. The fibres are not broken by the machine that collects them in other countries, so the yarn that will be produced afterwards will be much more resistant. From a "chemical" point of view, it is true that cotton is quite pure and therefore almost organic.

Where it gets a little unethical is when you realize that the people who pick the cotton don't do it for the pure pleasure of being bent over for more than 6 hours in a row to pick small flowers, but because they are forced to do so. Indeed, the civil servants of the country (public workers thus, like doctors, nurses, teachers etc.) are requisitioned in the morning, escorted by the police to the field, or they remain during all the time of the harvest season. They sleep in old schools, in dormitories recreated for the occasion, and shower with small boxes hanging in the "garden" next door. They obviously get little or no pay for what they collect. Some workers come to replace their parents, who have to work to earn a salary - they are often children. You can find more about this in the documentary below (although, my apologies, it is in french):

Si vous avez, comme moi, 2 heures à passer sur le sujet, vous verrez ensuite que l’Union européenne a accepté de commencer à échanger avec l’Ouzbékistan pour le commerce du coton. Aujourd’hui, 20% de la production en coton du pays va vers l’europe, contre 40% pour la Chine. L’intérêt pour l’europe d’accepter ce genr d’accord, c’est de devenir un partenaire de vente assez important pour pouvoir faire plier l’Ouzbékistant au normes européennes qui seraient bien plus respectueuses de l’être humain.

Bon, je vous avoue qu’en pratique, ça peut prendre beaucoup de temps – la Chine, elle, n’impose pas ou peu de normes à ce sujet, et elle reste le partenaire principal du pays – et puis en attendant, ça veut quand même dire qu’on soutient un pays qui fait travailler des enfants et qui ne redistribue jamais à sa population le fruit de ses récoltes (financières, évidemment).

Il reste assez compliqué, en termes de droit international cela dit, d’aller imposer à un autre pays nos normes et nos valeurs – bien que l’Ouzbékistan soit membre de l’ONU et qu’il ait eu à signer des chartes de respect des droits de l’Homme.

Mais bon.

On en arrive donc à la fin de mon article – et je vous laisserai sur ceci : la prochaine fois que vous mettez les pieds dans un Zara ou un H&M, ou un Monoprix, un Bonobo, un Benetton, un Balenciaga ou un Zadig & voltaire, pensez bien à tout ça.

Il est aujourd’hui impossible de s’habiller totalement en produits qui seraient écoresponsables, issus du commerce équitable à 100% etc. Mais on peut faire des efforts pour que les industries de la fast-fashion fassent moins de dégâts. Si on peut déjà commencer à réutiliser des habits en achetant ceux des autres par exemple (bonjour les fripes !) ou en achetant des produits « made in France », par exemple, on pourrait diminuer de beaucoup la pollution et le mal que fait l’industrie de la mode à la planète. Et il y a, des marques accessibles qui en font – Veja, par exemple, fait des baskets en France et est relativement respectueuse de l’environnement.

La vraie morale de l’histoire aussi, c’est qu’il faut faire attention à ce qu’on vous vend. Ce n’est pas parce qu’on vous colle « Made in Morocco » que tout votre t shirt vient bien du Maroc. Et quand H&M vous vend du coton bio à 2€ le t-shirt, il n’y a pas de mystère – quelqu’un, quelque part a été sous payé. Ou alors le coton n’est pas bio. Ou pas présent. Enfin vous voyez ce que je veux dire.


If you have, like me, two hours to spend on the subject, you will then see that the European Union has agreed to start trading cotton with Uzbekistan. Today, 20% of the country's cotton production goes to Europe, compared to 40% for China. The interest for Europe to accept this kind of agreement is to become a sales partner important enough to be able to bend the Uzbekistan to European standards that would be much more respectful of human beings.

Well, I admit that in practice, it can take a long time - China, for its part, does not impose any standards, and it remains the country's main partner - and in the meantime, it still means that we support a country that makes children work and that never redistributes to its population the fruit of its harvests (financial, of course).

 

It remains quite complicated, in terms of international law, however, to impose our standards and values on another country - even though Uzbekistan is a member of the UN and has had to sign human rights charters.

But hey.

We're getting to the end of my article - and I'll leave you with this: the next time you set foot in a Zara or H&M, or a River Island, Topshop, Benetton, Balenciaga or Zadig & Voltaire, think about it all.

 

It is impossible today to dress totally in products that would be eco-responsible, from 100% fair trade etc.. But efforts can be made to make the fast-fashion industries do less damage. If we can already start reusing clothes by buying those of others for example (hello thriftshops!) or by buying products "made in France", for example, we could greatly reduce pollution and the harm that the fashion industry does to the planet. And there are accessible brands that make them - Veja, for example, makes sneakers in France and is relatively environmentally friendly.

The real moral of the story, too, is that you have to be careful what you are sold. Just because you are wearing an itchy "Made in Morocco" tag does not mean that all your shirt comes from Morocco. And when H&M sells you organic cotton at €2 a shirt, there's no mystery - someone somewhere has been underpaid. Or cotton is not organic. Or not present. Well, you know what I mean.

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Comme d’habitude, vous pouvez me mettre là dessous ce que vous en pensez et si vous avez des bons plans pour trouver des fringues un peu plus écolo !

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As usual, you can write down there what you though about the article and if you have anything to say about the matter (oh and don't hesitate to drop your ideas for eco-friendly clothing in here, too).

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