Olivier Rousteing celebrates 10 years of Balmain
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Ce Mercredi 29 Septembre, j’ai pu assister au défilé BALMAIN. Une édition spéciale, puisqu’il signait les 10 ans d’Olivier Rousteing à la direction artistique de la maison Parisienne, à seulement 35 ans.
Un défilé Balmain n’est pas un défilé comme les autres. Enfin, je crois. Pour tout vous dire, des défilés, je n’en ai pas fait des centaines non plus. Les défilés, je les regarde plutôt depuis un écran. Ou, petite, je les regardais assise dans le bureau de ma mère. Je tapais ‘défilé CHANEL’, et je faisais défiler les images sur les articles de Vogue.
Voilà comment j’ai découvert la mode. En ayant entendu parler de Maisons de Couture, de leur savoir-faire, et de ce qu’elles pouvaient apporter à notre façons de s’habiller. Des maisons comme CHANEL, j’en entends parler depuis toujours. Mais BALMAIN, petite, je ne connaissais que très peu. Pierre Balmain était un créateur important du 20ème siècle, notamment connu pour ses costumes de cinéma ou de théâtre. Mais si on connait aussi bien BALMAIN aujourd’hui, c’est parce qu’il y a 10 ans de ça, Olivier Rousteing est devenu l’un des créateurs les plus jeunes de sa génération à jamais être nommé à la tête d’une grande maison de couture Parisienne.
En 10 ans chez Balmain, il a revisité les codes de la maison – de la robe inspiration chaise cubaine, au épaules XXL, en passant par le drapé cuir et bien sûr, le doré, encore et toujours. Ce n’est pas pour rien si ses initiales sont OR. Mais bien plus encore – Rousteing retravaille l’image d’une Maison de Couture Parisienne. Quand il partage toute sa vie en story, on le croit fou – comment le petit monde de la mode va-t-il pouvoir subir cette ouverture si personnelle ? Il s’en fiche, il chérit cette proximité avec des clients qui deviennent des femmes. Personnage timide, les poignets toujours dissimulés derrière de grandes manches, il bâtit un empire autour de sa Balmain Army, composée d’abord de la Famille Kardashian – il habillera Kim et Kourtney à leurs débuts dans le monde de la mode – puis de Rihanna, et autres icones de la mode. Hier soir, c’était avec Naomi Campbell qu’il ouvrait la deuxième partie de son show. Carla Bruni, elle, vêtue de la sublimissime robe Fabergé, une des premières créations à succès du jeune designer, fermait le show dans une lente marche gracieuse, comme pour nous laisser profiter de ce moment encore l’espace d’un instant.
Carla Bruni dans la Robe Fabergé revisitée, pour les 10 ans d’OR chez Balmain.
Kim Kardashian dans la Robe Fabergé, en 2014.
Les défilés ne suffisent plus – la force de l’Army, c’est le groupe. Alors c’est l’un des premiers créateurs de son envergure à ouvrir le show au public – pour quelques convives seulement, pas besoin d’avoir cassé internet ou régné sur le monde de la mode pendant plus de 50 ans, même une gamine passionnée comme moi peut aller respirer le même air qu’Iman pendant quelques instants. C’est le Balmain Festival, tenu à la seine musicale, que j’ai pu aller voir.
Après quelques tours autour de stands autour de la marque, je pénètre enfin dans l’atmosphère d’un véritable défilé. Au bout de quelques dizaines de minutes d’attente (d’accord, c’était une heure – mais Galliano faisait attendre ses invités pendant des heures, Kanye West avait même tellement attendu que ses mannequins s’évanouissaient, alors quelques minutes, je pouvais lui pardonner). Un énorme podium est dressé au milieu de la foule. Un discours de Beyoncé résonne, au milieu de grands panneaux couverts du monogramme Balmain. Imane émane ensuite d’une grande porte en LED ; le show commence. Il y aura 118 looks, et une rupture au milieu du défilé, pour que Naomi puisse introduire une deuxième partie – sorte de redécouverte des archives de tout ce qu’olivier a accompli en 10 ans. Robes à bandages, minimalismes, coupures hasardeuse, chaussures XXL qui nous rappellent les baskets amincissantes des années 2000… Tout y était. L’ambiance est folle, le carré VIP voit Léna Situations prendre une photo avec Neymar, Isabel Marant à coté de Noah Beck. De loin, je reconnais Ludovic de Saint Sernin, et, en expliquant à mon amie Coco – gentiment venue m’accompagner – qui c’est et pourquoi je suis aussi heureuse de le croiser, le show se termine, et la Balmain Army débarque sur scène.
Un olivier Rousteing ému se glisse une seconde fois sur le podium pour un dernier geste de main, il remercie le public, humblement, et fait un petit saut de joie, à peine passé dans les coulisses.
La collection est réussie, tous les magazines de mode en parlent ce matin ; c’est normal, 10 ans chez Balmain ce n’est pas rien. On lui en souhaite 10 de plus, et moi, je voudrais faire des défilés comme ça tous les soirs.
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