Valentine BabeyComment

Quant, et la mini jupe fût

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Quant, et la mini jupe fût

Quant, par Sadie Frost, le nouveau documentaire sur l’impact de la créatrice de la mini jupe.

A l’heure où Miu Miu propose des jupes tellement mini qu’on peinerait presque à les voir, une nouveau documentaire signé Sadie Frost débarquera bientôt dans les cinémas anglais. Dédié à la créatrice Mary Quant, à qui on assigne la création de la mini jupe, le documentaire revient sur sa carrière. Avant de pouvoir le visionner (et, pour être honnête, son arrivée en France n’est pas encore chose faite), petit récap sur l’importance de la designer Anglaise.

 

Après la guerre, l’Angleterre n’est, comme beaucoup de pays Européens, qu’austérité. La créativité des années 20 et la prospérité des années 30 a été étouffée par 6 années de conditions de vies plus que compliquées, et la population Anglaise est encore loin de ses années punk. Cependant, une petite fille, Mary Quant, ne comprend pas pourquoi ses jupes longues lui entravent le passage pour courir après le bus. Dans les années 50, elle est adolescente – et même si elle décrira son enfance comme étant parfaitement agréable, elle ne fait pas partie des 1% à qui la mode, la couture à l’époque, est réservée. Christian Dior, Gabrielle Chanel et bientôt Yves Mathieu Saint Laurent se gardent pour l’instant de faire ce qu’on appellera le Prêt à Porter. Les créations comme le tailleur bar qui font la révolution ne sont pas créés pour les masses. Mary veut rendre la mode plus accessible, plus simple, plus édulcorée.

 

En 1961, la pilule contraceptive arrive sur le marché ; les femmes se libèrent, les choses changent. La jupe se raccourcit, chez Mary Quant, elle sera bien au dessus du genou. Elle n’est pas mini parce qu’elle est toute petite – elle est mini comme sa voiture, sa mini cooper adorée.

 

Mary Quant embrassera les changements de son époque, en étant l’une des premières à faire défiler des mannequins noirs – non pas pour cocher la case de la diversité, mais parce qu’elle a bien compris que sa mode doit toucher tout le monde, et qu’on doit arrêter d’exclure des pans entiers de la société. Avec Twiggy, elle se place dans une nouvelle vague de créativité. Elle brise les codes, se débarrasse de tout ce qu’on attend d’elle. Avec sa coupe de cheveux géométrique, elle signe des silhouettes structurées et acidulées, qui seront, au fil des années, empreintes d’une petite fleur, signature féminine et osée.

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